Son histoire
Cet expressif Red Bourbon de Giko Hill, au Rwanda, est le troisième achat annuel que nous effectuons auprès de l'exportateur Baho Coffee, et l'un des lots les plus précisément traçables que nous ayons vus dans cette région. La récolte a été assemblée à la station de lavage de Muzo, dans le district de Gakenke, au nord du pays, où les exploitations ne dépassent généralement pas 400 arbres (plusieurs en ont autour de 60) et où les faibles précipitations, les températures élevées et des altitudes entre 1570 et 2100 m confèrent aux cafés une douceur intense et fruitée. Dans la tasse, on goûte le fruit de la passion, la rose et le grué de cacao.
En fait, Muzo est la plus petite des six stations de lavage de Baho, desservant moins de 500 producteurs, et c'est ce qui rend la collaboration avec le fondateur Emmanuel Rusatira si passionnante. Pendant des années, le «café rwandais» s'est vu attribuer un profil très général, du fait que les stations de lavage mélangent et conditionnent des produits très variés. Mais des lots comme Giko Hill offrent un aperçu du terroir géographique hyperspécifique qui rend le café de cette région si unique.
Emmanuel s'est également engagé à être un vecteur de changement positif dans la communauté des producteurs locaux. Il participe à des initiatives éducatives locales et expérimente constamment des processus de fermentation. Baho propose des tarifs pour la cerise qui sont jusqu'à 80 % supérieurs au prix moyen national à la production, et aide ses membres à obtenir des prêts. Pour les producteurs de Muzo, notre importateur Semilla est également intervenu pour apporter une contribution supplémentaire de 50 francs ($0.05 CAD) par kilo cette année afin d'atténuer les difficultés de la saison morte. Ici, tout est possible.
Le café au Rwanda est malheureusement toujours lié à son passé colonial. Des décennies après que le pays ait obtenu l'indépendance de la Belgique et de l'Allemagne en 1962, sa production de café était encore modelée pour l'exportation et gérée par des sociétés étrangères qui dépendaient de grains de faible qualité achetés à bas prix à de petits agriculteurs et vendue en vrac. Après le génocide catastrophique de 1994, le gouvernement a réinvesti dans ses infrastructures et a construit 300 nouvelles stations de lavage dans tout le pays, anticipant le fait que le café lavé deviendrait une denrée plus précieuse. Aujourd'hui, le café fait toujours partie intégrante de l'économie rwandaise, et bien que le pouvoir d'achat soit toujours concentré autour de quelques acteurs majeurs, les exportateurs comme Emmanuel ont été en mesure d'améliorer la qualité de la récolte et de ramener des bénéfices plus élevés aux petits exploitants agricoles.
Ces cerises mûres ont été récoltées par les agriculteurs de la communauté puis amenées à la station de lavage, entre mars et juin 2024. Comme pour tous les lots de Muzo, un tri rigoureux est effectué pour éliminer les cerises immatures ou trop mûres avant qu'elles ne soient placées dans des cuves de flottation pour une séparation plus poussée. Elles subissent ensuite une double fermentation dans des cuves, d'abord à sec puis immergées dans l'eau pendant une demi-journée chacune. Les cerises sont ensuite lavées, classées selon le système de contrôle de la qualité propre à Baho, puis trempées une dernière fois avant d'être placées sur des lits de séchage ombragés pendant 35 à 40 jours.
En achetant ce café, vous soutenez l'une des chaînes d'approvisionnement les plus directes et les plus équitables d'Afrique de l'Est, et profitez de l’un des meilleurs lots de Muzo que nous n’ayons jamais goûté.
Liste complète des producteurs :
Nkorebarye Francois, Bakinahe Leonard, Ubudehe Kanini, Kuraduhakwe Jean, Phenius Namayabagabo, Mburano Telesphole, Laban Uwimana, Muhawenimana Mathias, Bugenimana Consolle, et Bikorabagabo Joseph.