Son histoire
Le Rwanda et le Burundi sont depuis longtemps deux des pays que nous sommes les plus fiers de représenter. Bien qu'ils soient, bien sûr, profondément distincts l'un de l'autre, ils partagent des points d'attachements similaires dans notre cœur depuis que nous avons eu l'occasion de visiter les deux pays en 2019. Cette expérience nous a permis d'acquérir une perspective unique sur les structures complexes des petits exploitants agricoles dans chaque pays, ainsi qu'une volonté d'approfondir notre compréhension des nombreuses différences qui existent dans chaque chaîne d'approvisionnement. Il s'agit certainement d'un cheminement en constante évolution, mais nous pensons avoir trouvé un partenariat très solide et durable pour les cafés du Rwanda par l'intermédiaire de Baho (Rwanda) et de Semilla (Montréal), et ce microlot produit par des femmes est un exemple fantastique de la puissance et du potentiel que possèdent ces chaînes d'approvisionnement. Muzo est l'une des nombreuses stations de lavage communautaires appartenant à Baho, un exportateur et exploitant de moulins fondé par Emmanuel Rusatira, un vétéran rwandais du secteur du café. «kizere», qui signifie confiance en kinyarwanda, indique qu'il s'agit d'un des microlots traçables produits par les femmes de Baho. Cette année, la sélection Muzo Ikizere provient de dix femmes, toutes veuves ou mères célibataires. Gagnant des primes supérieures d'environ 50 % à la base nationale de production du Rwanda (l'une des nombreuses excentricités de la réglementation de ce pays), les offres Ikizere sont les lots les mieux payés de l'année pour Baho et Semilla, et Baho renforce encore l'impact en réinvestissant les primes dans le financement des soins de santé des femmes. Les noms des femmes qui ont produit ce café sont Bibiane Mukambuguje, Regine Nyirabahinde, Triphine Akimanimpaye, Costasie Mukamana, Louise M Mukanoheri, Verena Mukagatera, Marguarte Uwimana, Puriquerie Ingabire, Donatha Nyirankurikiyinka, et Vestine Nyiramajyambere. Les techniques de traitement à sec et au miel restent quelque peu nouvelles dans le secteur des spécialités au Rwanda, mais nous avons toujours été impressionnés par les lots traités à sec comme celui-ci lorsqu'ils proviennent de Baho. Le processus est géré méticuleusement et les dix femmes qui ont fourni leurs cerises pour ce lot ont dépulpé leurs cafés ensemble, à la main. Au total, sur une période de 50 à 55 jours, le café atteint lentement et sûrement un taux d'humidité cible qui lui permet de voyager et de vieillir agréablement, avec un goût fruité vibrant et une grande douceur. Dans la tasse, on goûte l'abricot, le raisin rouge et le magnolia.
