Son histoire
Nous sommes très fiers de vous présenter ce café d'origine unique, issu d'une variété inédite sur notre carte depuis 10 ans d'approvisionnement en café ! Ce Parainema est cultivé par María Cáceres sur sa ferme de 3 hectares, Regalo de Dios, à El Paraíso, au Honduras. María a 55 ans et produit du café depuis 36 ans. Son délicieux café monovariétal a été cultivé à 1400 MASL et lavé sur place. Après avoir été cueillies et dépulpées le même jour, les cerises ont fermenté dans des cuves carrelées pendant 35 à 45 heures avant d'être séchées au soleil sur des lits surélevés pendant un mois.
Dans la tasse, nous goûtons kaki, vin orange et clou de girofle, un goût mis en valeur par le terroir complexe et tropical du sud-ouest du Honduras. Le département d'El Paraiso, qui longe la frontière avec le Nicaragua, est connu pour sa production de cigares et de maïs. Cependant, la réputation de la région en matière de culture du café s'est considérablement élargie lorsque le producteur Oscar Daniel Ramirez Valerio a remporté le prix Cup of Excellence 2017 avec son Parainema (créant ainsi une soif mondiale pour cette variété !).
Créé au Honduras par l'IHCAFE (Instituto Hondureño del Café), le Parainema est une variété d'arabica naine à haut rendement, bien adapté aux altitudes moyennes comme celle de la ferme de María, et est insensible à la rouille des feuilles du caféier. Ce n'est pas rien si l'on considère qu'en 2019, cette maladie a anéanti environ 25 % de la production nationale d'arabica. Il est intéressant de noter que, bien que son hybride de semence parentale, Sarchimor (T5296), soit naturellement résistant à la rouille, il était instable au fil des générations agricoles. Cela a conduit les programmes nationaux de sélection à développer leurs propres souches adaptées au climat local, tels que le Cuscatleco (El Salvador), le Limani (Porto Rico), l’Obata (Brésil) et le Parainema (Honduras).
La traçabilité complète est importante pour concilier les conditions environnementales du café que nous buvons et comprendre les conditions de vie des agriculteurs qui le fournissent, ce qui implique de se confronter à la réalité économique de ce marché. Les investissements canadiens directs ont transformé les conditions de travail dans les ateliers de misère (sweatshop) et les opérations minières destructrices au Honduras en profits monumentaux pour les entreprises et en pots-de-vin pour le gouvernement, avec peu de retombées sur le développement.
Toutefois, Semilla reconnaît que, bien que l'industrie du café soit également extractive, elle peut être le lieu d'un changement positif. En achetant directement des lots complets aux petits exploitants des montagnes de Montecillos (y compris 40 % de la récolte totale de María pour l'année, seulement pour Dispatch !), en compensant le coût du décorticage à sec et du traitement, et en s'approvisionnant en grains pour le marché du café de spécialité, qui rapporte davantage, leur présence a contribué à garantir des conditions plus sûres et à soulager les familles vulnérables du fardeau de la recherche d’intermédiaires et d'agents.